L'espace-temps? Vous dîtes ?

https://www.youtube.com/watch?v=fLbWJXyTms8 ( musique d'accompagnement)

Bien que la nuit ne fut pas totalement close, elle commençait à devenir de plus en plus importante et elle s'imposait sur le ciel d'un pâle Hiver tombant. Au centre d'une place de marché, l'eau d'un puits profond s'agitait. La Vieille Colibrissette, comme on l’appelait, remit sa sombre capuche sur sa tête. Son petit nez, ses joues creusées par l'âge, son menton affinée, et ses yeux agréables étaient désormais caché par une épaisse capuche de laine noire. Elle se dandinait sur ses jambes, son sac serré contre elle. Elle avait peu de provision pour son hôte. Et son hôte dormait depuis déjà deux grands jours. Elle devait se hâter. Le couvre-feu allait prendre effet dans quelques minutes.  La Lune, impatiente se montrait déjà dans le ciel. Reflétant la Cité Blanche, de ses reflets d'argent. La petite dame sillonnait les marches esquintées du bas quartier de la ville. Un bruit la fit s'arrêter. Elle humait l'air avec une petite mimique de souris affolée, tout allait bien.  Dans sa frivole excursion, elle dessinait un parcours minutieux, la menant droit dans sa petite maison au coin d'une petite ruelle, ni trop sombre, ni trop éclairée. Les pavés qui jonchaient l'allée, n'avaient pas tous été soudés entre eux. Elle marchait maintenant dans de la terre boueuse. Ses pieds bien bottés n'avait rien à craindre,et son lourd manteau la réchauffant des courants d'airs. Grinçant dans le crépuscule, une plaque d'une vieille auberge cassée s'agitait doucement au gré du vent.
Colibrissette n'aimait pas trop le vent. Cela lui apportait des rhûmes.  Elle grimpa deux, trois puis quatre marches, et frappait discrètement à une porte bien soudée. Elle susurra entre ses lèvres  quelques mots imperceptibles, glissant sa main dans son sac. Armée d'une clé d'argent, elle ouvrit la porte, s'introduisant sans bruits à l'intérieur.

Un petit feu animait un foyer de braises rougeoyantes, le regard de la vieille femme s’amusait de voir danser les flammes entre-elles.

" Danse, Danse
Petite Flamme.
Danse, Danse
Joyeuse âme.

N'oublie pas, tous les chagrins
Qui en larmes, Trace un chemin.

Danse, Danse
Petite Flamme... "

Colibrissette s'arrêta de chanter net.
Il était réveiller.

Celui qui lui avait causer tant de soucis ces derniers jours étaient là, assis sur son fauteuil préféré. Il n'était pas coiffé, et la chemise que lui avait donner Colibrissette lui était bien trop grande. Il avait cependant, un sourire doux au lèvre, et un regard tendre.  Clignant des yeux, le jeune-homme lui demanda :

-Je..Qui..Où..Madame Colibri? C'est bien vous ? Je ne vous reconnait pas. Oh..

Colibrissette pouffait d'impatience et ne se contenant plus, elle haussa les épaules en soupirant.

-Et bien mon jeune-homme ! Mettez donc ceci sur votre nez. Cela vous fera voir bien plus clair.

Accompagnée de sa main , Colibrissette saisit les lunettes qui étaient posées sur une petite table et les plaça sur le nez du jeune-homme.

-Oh ! Pardonnez moi Madame. Je suis quelque peu..

-Tu as bien dormi, mon p'tit gars. Et ça me fait plaisir de voir ta belle mine avec un sourire.

Le jeune-homme esquissait de nouveau un sourire béat. Il bailla largement alors qu'il étirait ses bras derrière son dos.

-Quelle souplesse mon jeune-ami. Je t'ai rapporté de quoi te nourrir agréablement aujourd'hui et demain.

-Vous ..enfin..

-Je t'ai déjà dit que tu pouvais me tutoyer. Allons, allons. Je ne suis pas si vieille.

La main dans ses cheveux, le jeune-homme rit de nouveau.

-Pardonne moi, je ne suis pas bien réveillé. Merci pour tout ce que tu fais pour moi .

Colibrissette se retourna, le fixa dans les yeux et dans un long soupir s'exclama enfin :

-J'ai pour humble nom celui de Colibrissette, je te l'ai déjà donner, mais tu ne semble pas l'avoir fixé.

-Oh.. Je m'appelle.. Ryo.

-C'est un bien petit prénom, pour un aussi gros dormeur que tu es.

-J'ai beaucoup dormi ?

- Deux jours entiers pardi ! D'ailleurs ! La salle de bain est à l'étage !

Ryo rit doucement acquiesça et  grimpa les marches rapidement.

Colibrissette se frottait le nez. La tête amusée et reposée de ses nombreuses péripéties peu quotidiennes qui lui arrivaient.
Ce petit gars était quelqu'un de précieux. Elle en était sûre. Elle le sentait.
Elle humait encore une fois l'odeur de sa maison, apaisée. Ce n'était pas courant, que des aventures arrivent à des gens ordinaires en ces lieux communs de la Cité Blanche.  Ses long cheveux gris glissant sur ses épaules, Colibrissette s'avança dans sa cuisine, débutant une fameuse soupe, dont le petit gringalet allait sans doute se délecter.

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La fine pluie cessait un instant de tomber, plongeant la ruelle dans un silence glacial. Au delà d'une fenêtre, aux volets de bois clos, Ryo venait d'enfiler un pantalon trop court et une chemise trop grande qui lui donnait un air de jeune marin.  N'attachant que peu de boutons à sa chemise, il était préoccupé par le fait d'avoir été recueilli par cette charmante grand mère qu'était Colibrissette. Il respirait la tendre odeur d'un bol de soupe chaud et raffiné.  Et l'odeur semblait se rapprocher de plus en plus. Quelques petits coups sur la porte de la chambre qu'occupait le jeune-homme et Colibrissette était là. Son air tendre et sa compassion faisait d'elle une hôte extrêmement accueillante. Ryo, assit sur l'unique chaise de la petite pièce, était affairé à lire et relire la carte que le gentille Colibrissette lui avait donner. D'un sourire affectueux, il acceptait le bol de la vieille dame aux cheveux d'argent.

Veillant sur son invité, Colibrissette s'assit sur le lit, en face de Ryo.

-J'espère que tu vas l'aimer. On ne trouve guère plus d'oignons ni de tranches de citrouilles ces derniers temps.

Elle fermait ses lèvres légèrement ridées sur elles-même attendant impatiemment la réaction du jeune-homme. Ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait gouter sa soupe. Et au sourire de Ryo, son cœur fut foudroyé d'une humeur incroyablement positive et rassurante.

-Mais ! C'est délicieux ! Vraiment !

La petite dame se mit à rire, soulagée d'entendre une bonne critique.

-J'avais peur que ce soit trop chaud.

-Non ! du tout ! C'est parfait. Je ne .., il réfléchit au mot le plus approprié, Je ne saurais sans doute jamais comment vous remercier de m'avoir autant aider ces derniers jours.

Les yeux brillants, Colibrissette se racla doucement la gorge.

- Ce n'est rien . Il se passe si peu de choses ces derniers temps.

-J'espère  que je ne vous cause pas d'ennuis.

-Oh ! Bien sur que non ! Pourquoi un charmant jeune-homme me causerait-il des ennuis. C'est bien pittoresque de ta part de croire cela.

Ryo hocha la tête. Il posa le bol sur le bureau à coté de la carte.

-Si j'ai bien compris, chaque régions est différentes, mais  la paix réside partout plus ou moins ?

Colibrissette retroussa ses manches , tout en soupirant:

-Il fut un temps, jadis, ou tout était merveilleux. Tout comme cette carte te montre le monde. Et puis, sans d'autres raisons que la gloire ou le pouvoir , certains hommes ont voulus ajoutés à leurs vie, quelques piments. Mécontent des progrès de certains inventeurs, ou guerriers, il les bannirent loin. Mais ils gardèrent nombreuses recherches et connaissances. Puis vint au monde, ce que les Hommes appelèrent les frontières. Et les pays se divisèrent. Laissant la place à des règnes consécutifs, parfois heureux, parfois malheureux.

-Quand vous dites que.. les inventeurs ont été bannis vous voulez dire que..

-Chut chut chut, je n'ai pas finis.

Ryo frottait son front, désolé. Colibrissette reprenait son souffle. Les bougies éclairant la pièce vacillèrent.

-Je disais donc.  Le monde fut rarement en paix.  C'est ainsi que débuta un long moment appeller " la Bataille d'Argent"  La division des quatre grands Royaume du Monde. Au termes de certains évènements, certains disent qu'est apparue un chemin se divisant en quatre voies. Supplanté d'une forêt ce chemin est connu comme étant la source même de ce Pays. Et ça, c'était il y a environs deux cents ans.

-Je ne comprends rien. Je suis désolé. Vous avez deux-cents ans?

Colibrissette le regarda dans les yeux. Avec une forte humeur de dédain passager.

-Pour faire simple, les hommes ont développer certains moyens de communications avancés, certaines armes puissantes et utilise la connaissance pour se détruire petit à petit. Certains groupe de personnes néanmoins, ont toujours été partisant d'autres régime pacifique , ou meilleurs.

-Donc vous n'avez pas deux siècles. Fiouuu vous m'avez fait peur.

-Mais ! TU écoutes CE QUE JE TE DIS ! Fichu gamin !

D'un petit rire, Ryo évitait le regard  furieux de la petite vieille.

-J'ai compris le principal. Et je dois vraiment vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi.  Je pense que j'irais me balader demain, pour découvrir cette fameuse Cité ou vous habiter.

Colibrissette souriait légèrement à ces mots.

- Tu devras revenir avant vingt-et-une-heure. Précises.

- Ah oui ?

-Le prince n'aime pas les individus qui rodent la nuit. Surtout dans nos quartiers.

-Vos quartiers ?

-Tu n'as pas du le remarquer. J'habite dans un des plus bas quartier de la ville qui s'étend sur plusieurs kilomètres. Les plus riches vivent autour du donjon gardé de sa Royauté. On dit du prince qu'il à hériter de la sagesse de son ancêtre.

Ryo se mit à rire.

-Vous habitez vraiment un étrange pays Madame Colibri. Mais peu importe combien il est étrange, je suis persuadé que je me trouve en face de la meilleure personne qui puisse si trouver.

Et c'est sur un échange de rires, qu'ils se dirent bonne nuit, et que Ryo, bien que peu fatigué profita de la nuit pour se reposer un peu et pour se préparer pour sa journée du lendemain.

https://www.youtube.com/watch?v=aRGTHLNNEOc

Le matin fut léger. L'aube à peine levée, Ryo était déjà dans ses bottes. Il les resserrait quand Colibrissette lui tapota l'épaule.

-N'oublie pas de revenir ici ce soir.

Le jeune homme lui fournit une esquisse, sa joue amusée.

-Je reviendrais. Je vous serais toujours reconnaissant, Noble Colibrissette.

Elle eut un petit moment de recul. Un soupir. Remettant  une mèche de sa chevelure d'Argent derrière son oreille.

-Peut être devrais..-tu..

Elle se précipita vers un coffre, saisissant un long paquet enroulé dans du papier de soie beige.

-C'est une dague, et..

Ryo secoua la tête fortement en pinçant ses lèvres en refus.

-Non. Non non non. Certainement pas.

Dans un pas, il referma les mains ouvertes de son amie sur l'arme soigneusement protégée.

-Je ne peux pas prendre ce qui ne me m'appartient pas. Garde ce trésor avec toi. Je suis sur qu'il te protège et que  cette jolie dague, est mieux de ton coté.

Il levait les yeux au plafond et dans un mouvement rapide de sourcils bégailla :

-Enfin.. j'veux dire.. Garde là précieusement . Merci encore pour tout mon amie.

Colibrissette fit une moue dégagée d'expression, s'inclinant respectueusement en chuchotant encore au garçon de revenir.

Tout en haut ,dans le ciel. Perchée sur le toit. Une petite figure s’amusait à chasser les nuages. Au pas de Ryo, Elle le suivie en courant de toits en toits. Puis vint la rue principale. Et le chemin vers le donjon du Prince. Ryo relevait son regard sur cette enfant souvent. Riant de voir sa jeune agilité, mise à  rude épreuve de ses toits pentue et de tuiles recouverts.  La mine exaspérée de l'enfant quand Ryo partit plus au nord dans la ville lui fit songé que ce quartier, bien que plus pauvre d'aspect , devait être sans doute le plus amical.
Et juste après avoir songé cela, deux gardes,maussades et fatigués s'avancèrent vers lui.

-Hey toi ! T'es qui. Décline ton identité.

-Je.. m'appelle .. ,Il jeta un coup d'oeil derrière lui pour voir si la filette était partie, et effectivement, cette dernière avait disparue., Je m'appelle Clymn. Monsieur Clymn.

-Ah ouais? T'es nouveau ?Tu serais pas un espions de l'ouest? Hein ?

-Non du tout messieurs.

-Ouais okay. okay, t'as pas vu ça .

Le second garde décrocha de sa ceinture un parchemin et le déroulait avec si peu d'aisance que Ryo aurait bien voulut l'aider.
Sur le parchemin était gravé, le portrait d'une jeune-femme. Plutôt, jolie, mais que Ryo n'avait jamais vu, ni rencontrée.

-NOn non , désolé. Je ne sais pas qui est cette charmante personne.

-J'te lavais dit ! il ressemble à un blaireaux malfrinugé ! c'estun marin , il doit venir d'ailleurs !

-MAis on c'est pas MArthin ! C'est p'têtre un espion. Et on dit Mal-Fringué !

-Mais les espions ont pas des vêtement trop grands sombre idiot.

Ryo croisa les bras, amusé de la tournure que prenait la situation. Ces deux gardes semblaient visiblement excessivement agacé de ne pas retrouver la demoiselle en question. Il se demandait si..

-Excusez moi. Messieurs. ..Messieurs ! , il toussa légèrement s'approchant d'un air élégant vers le dénommé Marthin,  Puisque vous semblez être exténué de votre nuit, et de votre recherche. Et, qu'il se trouve.. que..j'aimerai aller au Donjon voir le prince. ET bien..

LEs gardes explosèrent de rire.

-T'es un bons , un très bon ,ahaha.

-T'as raison Marthin ! C'pas un espion, il est trop bête pour ça.

-Entrer au donjon et voir le prince, beenn voyons.

Ryo passa la main dans ses cheveux.

-Et bien, apparemment ça n'a pas l'air chose facile que de voir sa noble majesté le prince.

-non ! Pas facile en e'effet.  Impossible même.

-Donc messieurs. Si je ..je retrouve cette demoiselle que vous recherchez tant au point de vous en prendre la tête, pourriez vous en contre partie, disons.. m'emmener au donjon ?

Ryo s'approcha encore plus des deux gardes et faisant mine de chuchoter il continua :

-Si je ne peux pas voir le prince, j'adorerai voir le donjon.

Les deux gardes se regardèrent.

-AHAHA, bah écoute mon gars. Si on est pas 4 mais 5 on y arrivera mieux.  Il te reste encore pas mal de zone à chercher, hein Marthin !

-Ouaip. Notemment.. La vieille Forêt.

LEs deux gardes se reregardèrent et dirent en duo :

-Et bah voilà Mon gars ! Msieur Clymn, vous irez là bas. Cette zone.. est..bien trop vaste pour nous et.. au moins..

Ils s'esclaffèrent encore une fois avant de finir :

-Au moins tu auras pas l'air si demeuré qu'ici. Ahahah.

Ryo acquiessa de la tête.

-MArthin ! Monsieur. Les gardes. Je vous retrouve ici, avec ou sans demoiselle dans la soirée. Disons..

-DIX NEUF HEUREs précise ! Blaireau !

-Soit.

Ryo inclinait un sourire avant de se retourner vers la sortie de la ville.
Alors qu'il arrivait à grand pas vers le chemin menant à l'extérieur des épais murs de la cité, il s'arrêta à un magasin. Colibrissette lui avait donné une petite bourse, contenant quatre pièces d'or, soit une belle petit somme pour survivre plus d'une semaine en ville sans manquer de rien.
Il regardait attentivement toutes les armes, et toutes les provisions possible.

Il allait devoir improviser, encore uen fois.

Cette petite épée lui plaisait bien.

Il la négocia trois pièces.

Ainsi armé, il s'engageait vers la fôret.
à la recherche d'une personne, qu'il ne recherchait sans aucunes raisons personnelles. Il avait en vérité, de gros doutes sur la culpabilité de la demoiselle, et s'il le pouvait, il aurait bien les deux gros lourdeaux au sol. Mais, pour le moment, S'il pouvait servir quelqu'un dans l'embarras, et en même temps, voir ce prince pour comprendre quelque petites choses, tout allait bien.

Ses bottes claquant une flaque d'eau, il inspira un grand bol d'air. Il était persuadé, que dans cette forêt, il ferait encore, d'étrange découvertes sur ce pays.