Les tambours de la Guerre

La porte de Fort Augure s’ouvrit lentement, le souffle failli éteindre les quelques torches élémentaires qui éclairaient l’extérieur.
Dans la nuit noire, l’escouade de chevalier dévalait la pente du fort. Aessa était en tête, habillé de sa tenue en cuir noire et encapuchonnée, elle menait l’escouade. Elle était suivie de près par Valorius dont l’armure dorée était revêtue d’une cape de noire. Le reste du groupe tenait une distance réglementaire pour, en cas d’embuscade, qu’ils puissent prendre à revers l’adversaire.

Le petit groupe fendit la nuit pendant plusieurs heures sans un bruit, ils finirent par s’arrêter non loin d’une ville. Aessa descendit de son destrier et l’attacha à un arbre, ses coéquipiers firent de même. Elle pointa du regard Ora, et lui demanda :


« -Aucune nouvelle ?
-Non toujours rien … Nous avons traversé la frontière Ouest/Est et nous voilà à proximité de Lok, première grande ville à l’Est.
-Tu penses qu’ils sont à proximité ?
-J’ai un pressentiment oui … Ils sont censés se diriger par ici. »


Elle se tourna vers le reste du groupe et déclara une pause, de quoi se restaurer. Valorius scrutait le paysage, passant de Lok aux lointains villages ; il tentait de percevoir la moindre trace des alliés. Il appréhendait également le moment de la rencontre, qu’allaient-ils leur présenter ? La menace que présentait ce mystérieux complot n’était que trop pesante. Une telle intrigue se présente alors que le continent est au bord d’une guerre, certaine qui
plus est. Ce ne pouvait pas être le hasard.

L’escouade de l’Ouest remonta à cheval, mais au moment où ils s’apprêtèrent à partir vers Lok, un messager les interrompit. L’oiseau de flamme changeait de couleur, passant du bleu au rouge : Une missive du Conseil.
Aessa prêta attentivement l’oreille au messager, le laissant restituer les ordres. Ce dernier finit par s’envoler puis disparaitre en s’éteignant, sa mission était terminée, cependant Aessa fixa ses compagnons avec un regard nouveau, déterminé.


« -La guerre a débutée. Les troupes de Fort-Lisière ont déjà pénétrée les plaines de Yelo et se dirige actuellement vers le Castel Jaune, dans le but de l’assiéger … L’armée entière de l’Ouest se rassemble en ce moment même au grand Fort-Muralis ; et pour finir, Fort-Augure et la Forteresse du Grand-Ouest renforcent les frontière menant au Sud, le Conseil pense que le Sud va tenter de secourir le Nord.
-Qu’en est-il de nous ? demanda hâtivement Varen.
-Nous avons ordre d’attaquer n’importe quelles unités ennemies. Mais on ne nous demande pas de rejoindre les forces en présences, notre objectif actuel intrigue les dirigeant, ils veulent savoir si le Nord peut leur fournir un casus belli supplémentaire.
-Donc nous voilà définitivement en guerre, fini les quelques petits différents … »


L’unité ne traita pas plus longtemps du sujet, les environs n’allaient pas tarder à s’agiter, ils s’empressèrent alors de rejoindre Lok.
La chevauché fut brève, la population de la cité ne semblait pas encore être au courant du conflit, chacun vivait normalement, certains parlaient des excellentes récoltes, d’autres commerçaient quelques morceaux de viandes, rien de très exceptionnel en soit, quelque chose de banal, et dire que tout cela allaient disparaître dans le feu et la cendre de la guerre.

Varen agrippa le bras d’Aessa, arrêtant son cheval par la même occasion, le groupe s’immobilisa dans la foule. L’archer pointa du doigt une cohorte de soldats en armure blanche et jaune, les couleurs du Nord. Ils semblaient chercher quelqu’un, et l’importance de cette personne pouvait se voir à travers l’important matériel que transportaient ces soldats : Armures de plate, épées bâtardes, dagues de combat, arbalètes, lances. Un ou deux élémentiens accompagnés également le petit peloton.

Quelques regards se croisèrent dans le groupe d’élite de l’Ouest.

La cohue s’installa dans la foule, quelques hommes étaient au sol, tombés en esquivant la cavalerie, certains se mirent à crier en voyant la lame ondulée sortir de son fourreau dorsal, beaucoup se mirent à fuir lorsque les premières flèches se figèrent dans les armures blanches et jaunes.
Les soldats du Nord furent pris par surprise, déboussolé, ils remarquèrent l’attaque que lorsque cinq ou six des leurs étaient déjà tombés. Valorius bondit de son cheval en donnant un coup de pied dans le visage d’un nordien, et fini deux pieds au sol, l’épée dans la poitrine de son adversaire. Aessa dégaina ses deux lames, les mains prisent elle maniait son destrier à l’aider de ses jambes ; elle entacha rapidement ses rasoirs. Valorius et Carène étaient restés en retrait, l’archer profitait du désordre pour lancer quelques flèches dans le dos de ses adversaires confus, Carène quant à elle, avec toute sa sympathie et générosité, soignait les quelques civiles blessaient, et ce derrière Varen loin du véritable combat.
La lame ondulée de Valorius croisa de nombreuses épées, qui finirent toutes en pièce à cause des vibrations dû à la force colossale de l’Ouestien et de l’ondulation de l’espadon. Le carnage se termina très vite, l’effet de surprise, qui commençait à devenir une spécialité du groupe, avait permis de réduire grandement la résistance du petit groupe. Et tout cela sous les yeux effarés des quelques citoyens restants.

https://www.youtube.com/watch?v=NVjaDQOS1fg

Tout n'était que brume et chaos. L'ombre planait au dessus des prés et la joie envolée d'un mariage réjouissant fut dépassé par l'appel d'un devoir trop rapide.
Faër, le mystérieux maître, Krillim l'intriguant guerrier de Feu, et Shanarim avaient été obligés de quitter la petite fête à laquelle ils avaient été invités. Quelques kilomètres plus haut, près de Lok.

Faër désigna du regard deux personnes accompagnés par d'élégants destriers.
Des Soldats se battaient. L'un d'eux était un féroce guerrier qui de sa lame fendait les troupes nordiques.

-Valorius.

Shanarim pencha sa tête vers son père.

-Tu le connais?

-Oh. Plus ou moins. J'espère qu'il se souviendra. répondit-il en riant à voix basse.

Shanarim passa sa main dans ses cheveux, entre inquiet et curieux.
Il se demandait quel était le but premier de sa mission. Il s'assit à coté d'un arbre, attendant les ordres de son père , " le phoenix".

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Trois galops sur une lisière dorée.
Une cape grise, des épaules massives et des petites mains.

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-Shana ? Tu peux m'entendre alors? Il y a Mademoiselle Linadee qui a convaincue un Soldat du Nord de vous aider. Je pense qu'il va te parler.

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Shanarim repensait à cet appel nocturne, dont il n'avait pas parler à Faër et Krillim.

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-Shanarim? C'est toi? Je me présente très vite. Je suis le Colonel Raider. Je suis un garde de Ledus. Un véritable chevalier du Nord. La Grande cité Grise m'a envoyé en mission. Mais en route , mes hommes et moi avons dû être séparé par un ordre d'un plus haut placé que moi. Je dirigeais l'assaut contre ton école sous le commandement d'un nommé Yori. Je ne sais pas de qui il s'agit. Ni même si c'est un pseudonyme ou son véritable nom. Les nombreux évènements vont tout droits mener le pays du Nord dans une guerre farouche contre l'Ouest à cause de situations politiques désastreuses.
Je ne peux rappeler mes hommes, qui sont sous les ordres du Lieutenant Colonel Sayaahi.
Actuellement. Je vais me diriger vers toi pour te protéger. Si tu sais quelque chose d'autres. Préviens moi. Nous pouvons éviter les conflits inutiles.

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Raider, Rose, Lulla

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Faër et Krillim s'avancèrent.

-En Avant Shana'. Nous devons aller discuter avec ce gentil monsieur de l'Ouest qui est venu nous porter main forte.

Le vacarme cessa peu à peu, laissant une dizaine de cadavres au sol, des civils affolés, et une escouade sur le qui-vive. Carène s’approcha en courant vers Valorius, elle avait remarqué le fluide rouge qui coulait le long de l’armure dorée. En effet, l’égide avait été atteint dans le dos, mais aux dires de la soigneuse ce n’était pas particulièrement grave, il fallait juste faire attention que ça ne s’infecte pas. Varen s’était adossé à un mur et commençait à restaurer son arc, chose presque inutile étant donné qu’il fut récemment réparé et il eut décoché que quelques flèches depuis, mais c’était une habitude qu’il avait pris, un tique. Aessa remarqua alors le groupe d’estriens approcher, un vieillard, un homme d’âge mûr et pour finir : un jeune homme, à la fois inquiet et curieux.
La chef échangea un regard avec Valorius : c’était bien les personnes qu’ils cherchaient. Le chevalier à l’armure d’or fit comprendre poliment à Carène qu’il n’y avait plus de quoi s’en faire pour la blessure et que les soins qu’elle avait déjà pratiqué allaient suffirent. Il se releva alors et de toute sa stature se dirigea vers les trois voyageurs.
Ils se firent face, les regards se croisèrent et se décroisèrent, passant d’un visage à l’autre. Finalement Valorius écarta et enlaça Krillim.


« -C’est bon de te revoir. » Lâcha-t-il avec toute l’amitié qu’il pouvait partager.


Intrigués, les autres membres du groupe se rapprochèrent.

Krillim se mit à rire. Ce grand gaillard n'avait pas changer. Doré de la tête aux pieds, quelque peu blessé ici et là sans trop grande craintes. Ce fut enchanté que Krillim sera la grosse main de Valorius. Krillim semblait réellement petit à coté de Valorius. Non pas en âge, ni en maturité mais en taille physique, tout simplement.

Faër en profita pour prendre la parole avant que Krillim n'ai pu dire autre chose que "Bonjour, ta lame va bien ?"

-Nous avons besoin d'aide , Maitre Valorius, je suis Faër Ühmerford, professeur, quelque peu mage et instructeur d'une école de Lazuli. Voici Shanarim, mon élève et l'enfant de Krillim.

Krillim fit une grimace vers Valorius. Grimace signifiant " Hey oui mon vieux.. j'ai un gosse maintenant".

Shanarim n'avait pas ouvert la bouche de ces quelques minutes, il se contentait e regarder assez passivement la scène de rencontre. Son attention était plus portée sur la soigneuse derrière Valorius qui paraissait fortement mécontente de s’être fait renvoyé par le Guerrier blessé.
Il se rendit compte qu'il était observé par les soldats. L'un d'eux avec un arc, semblait particulièrement nerveux. Shanarim allait parler, passant la main dans son cou, quand une sphère bleue commença à illuminer la poche de son pantalon. Il soupira intérieurement espérant que l'orbe allait s'éteindre. Il vit le regard de Valorius lui percer le corps et recula en titubant bredouillant deux trois mots avant de partir rapidement en arrière.

Faër et Krillim se retournèrent quelque peu étonné mais sidéré du manque de courtoisie du garçon.

-Excuse le Valorius. Tout ça lui tombe dessus depuis quelques heures.

Krillim fit craquer son poigne et demanda d'un air assez naif masquer d'un visage sérieux :

-Il s'est passer quoi ici? Pourquoi avez vous attaquer ces soldats?

Valorius hésita dans un premier temps à dire quoique ce soit, puis il enleva son casque et fixa Krillim de ses yeux atteint d’heterochromia iridis, l’un rouge, l’autre ambré. Il n’avait rien à cacher, la guerre avait débutée, c’était l’Ouest qui avait déclaré la guerre au Nord, et la mission de chaque soldat était simple.


« -Pourquoi avons-nous attaqué ces nordien ? Je croyais que tu étais au courant : la Guerre a débuté, nous devons éliminer l’ennemi, désolé si ce … Carnage vous a choqué … »


Les derniers civils étaient partis, Carène s’était attelée à empiler les cadavres, son occupation terminée, elle y mit le feu, la chaleur envahie alors la ruelle. Varen avait fini d’inspecter son matériel, Aessa leur fit signe de venir.


« -Nous devrions peut être nous présenter : Je suis Aessa Fielgard, meneuse de ce groupe. Commença-t-elle avec un ton professionnel.
-Je me nomme Carène Nal, je ne suis pas une combattante, ma seule fonction est de soigner et soutenir mes coéquipiers. Marmonna-t-elle
-On me nomme Varen, je suis archer, je n’ai rien de particulier à dire, hormis le fait que je déteste mon ennemi. Conclut-il. »


Aessa hésita sur la question qu’elle allait poser : pour quelle raison devaient-ils les aider ou qu’était-ce la lueur bleu du fils de Krillim ? Elle se décida, les choses urgentes en premier.


« -Depuis que nous sommes partit à votre rencontre, je ne sais pas comment vous considérer, mais Valorius semble vous voir comme un ami et proche qui plus est, je suis donc son instinct mais pour cela il me faudrait savoir quelle est la raison de vos inquiétudes, contre quoi devons-nous vous aider … ? »

https://www.youtube.com/watch?v=jrUIvLcdorI&list=PLynnX_683h1GLaIRQzym-yGomtS-5KbWW&index=30


Shanarim essuya son front. Expliquer tant de choses à un si grand nombre de personne autour de lui.
Ils avaient tous l'air dubitatifs. Surtout à propos du Colonel Raider. Krillim et Faër eux, s'interrogeait sur le " Yori" dont le Colonel avait parler.

Shanarim regarda Aessa dans les yeux, et lui dit simplement :

-Mademoiselle Aessa. Vous devriez vous reposer, avant de repartir dans un combat.

Il dit cela, entre deux silence profond.
Et Faër ne pu s'empêcher de rire à haute voix.